CLINIQUE PHYTOSANITAIRE

Epine dorsale de la stratégie du projet, elle se décline en objectifs hiérarchiques qui définissent comment les activités qui en constituent le palier inférieur contribuent à la réalisation des résultats, et comment l’obtention de ces derniers permet d’atteindre les différents objectifs global et spécifique escomptés.

Ces objectifs hiérarchiques sont les suivants :

 

Objectif global du projet: contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et des revenus des producteurs ruraux

Cet objectif se rattache  à l’objectif de politique de la Stratégie de Développement du secteur Rural relative à l’assurance de la sécurité et de l’autosuffisance alimentaire.

En effet, la production agricole qui détermine la sécurité alimentaire et les revenus des producteurs est souvent compromise à cause des pertes et dégâts attribuables aux ennemis des cultures.  A ces facteurs directs s’ajoutent les conséquences liées à leur contrôle, particulièrement l’utilisation de pesticides chimiques qui sont toxiques par essence. Leur toxicité aiguë ou chronique entraîne des accidents et maladies, sources de dépenses de santé qui amenuisent davantage les revenus déjà faibles des paysans.

Les résidus de ces « elixirs de la mort » peuvent demeurer dans les aliments pour homme ou bétail ou dans l’environnement, à cause notamment du non respect des Bonnes Pratiques Agricoles (BPA) ou Phytosanitaires (BPP).

Pour le cas des oiseaux granivores où la prévention directe des dégâts est  la méthode principale pratiquée en champ, le paysan est très souvent obligé de mobiliser femmes et enfants pour la surveillance de sa parcelle. Les conséquences dans leur scolarité ou  le manque de temps pour se consacrer à d’autres activités sont autant de déterminants de la pauvreté.

En minimisant ces contraintes, la sécurité alimentaire et le  niveau de vie des paysans s’en trouveraient améliorés.

 

Objectif spécifique : promouvoir et assurer une couverture phytosanitaire efficiente et durable par la consolidation du dispositif pérenne de lutte préventive

Cet objectif est le résultat attendu de l’action « consolidation de la lutte préventive contre les grands fléaux » qui découle de l’objectif stratégique « gestion des risques d’insécurité alimentaire » de la stratégie sectorielle du MINADER. La mission du Projet est par conséquent cohérente avec ladite stratégie.

La réponse efficace et durable à aux contraintes de production que sont les grands fléaux et leurs conséquences passe par l’existence et le fonctionnement efficace d’un dispositif permanent apte à prévenir les attaques des ennemis des cultures et le cas échéant, intervenir à temps et de façon efficiente.

Un tel dispositif doit comporter des réseaux opérationnels et interactifs parmi les paysans, les services d’encadrement  et d’autres intervenants comme le recommande l’Agenda 21 des Nations Unies. Ce dispositif doit  tirer son efficience et sa durabilité du capital social et humain (bénévolat, travail collectif, savoir être), et les actifs incorporels comme les systèmes et mécanismes d’intervention. Il doit également comporter des actifs corporels comme des équipements et produits appropriés qui sont des facteurs de production agricole en général, et de protection des cultures en particulier.

Il est par conséquent question de renforcer et d’étendre le dispositif existant par des initiatives qui génèrent des effets à court terme et dont les impacts s’inscrivent dans la durée.

 

 Pour atteindre ces objectifs, le projet doit obtenir deux principaux résultats, qui sont :

 (1)  Le réseau de surveillance et d’intervention phytosanitaire a été consolidé et est opérationnel.

Le réseau de structures de surveillance et d’intervention phytosanitaire est la plateforme organisationnelle et opérationnelle du dispositif de lutte préventive constitué à la base de Brigades Villageoises d’Intervention Phytosanitaires, sortes de « comités de vigilance » en matière de défense des cultures au niveau des villages. L’architecture pyramidale de ce réseau comporte au niveau supérieur, les unités opérationnelles du MINADER au niveau départemental, régional et national, ainsi que des organes de coordination et de mobilisation de ressources. Autour dudit réseau et à tous les niveaux, gravitent les partenaires et prestataires de services.

 

(2)  Les opérations de lutte préventive et curatives sont effectives et efficientes

La mise en place du dispositif ne garantit pas à elle seule l’atteinte de l’objectif escompté. Le savoir faire, la disponibilité et la gestion rationnelle et raisonnée de facteurs de protection des cultures que sont les intrants sont également primordiaux.

L’effectivité des opérations phytosanitaires dépend largement de l’efficience des opérations phytosanitaires, de la disponibilité et de l’accessibilité des intrants aux paysans en tout lieu et en tout temps. Tout en se gardant de retomber dans la logique de « l’assistanat à outrance » qui finit très souvent à ôter le sens d’initiative et de responsabilité à tout individu, il demeure vrai que la lutte contre les grands fléaux est une mission de service public qui nécessitera toujours une impulsion d’envergure de l’Etat et des facteurs de motivation des paysans afin de les faire participer activement à l’effort de surveillance et d’intervention. C’est la raison pour laquelle l’option de gratuité des appuis a été adoptée, tout en préparant les bénéficiaires à les capitaliser afin de les renouveler à terme.

Quant à l’efficience des opérations, elle nécessite une expertise en termes de savoir faire paysan qui doit leur être conférée par un renforcement adéquat des capacités techniques.

La participation et les performances des paysans facilitent ainsi les opérations à grande échelle des unités opérationnelles du MINADER dont la finalité est de diminuer la pression parasitaire au niveau de l’exploitation.

L’effectivité et l’efficience de la réalisation des opérations phytosanitaires tant préventives que curatives dépendent par conséquent de mécanismes et processus flexibles qui apportent des solutions à temps aux changements permanents des paramètres environnementaux, socio-économiques et techniques.

 

Activités : les activités et tâches qui permettent d’atteindre les résultats escomptés au regard des objectifs visés  ont été identifiées et regroupées suivant un ordre logique de déploiement suivant :